Félix Luque Sánchez (Oviedo 1976) est un artiste numérique bruxellois d’origine espagnole. Ses oeuvres et installations ont été présentées dans diverses institutions contemporaines en Espagne. Son installation Chapter I : The Discovery a été exposée et nominée à la Transmediale 2010 de Berlin, au Prix Nouveaux Médias de la Fondation Liedts-Meesen 2010, ainsi qu’au festival Ars Electronica 2010. De 2001 à 2007, Félix a été membre de faculté à l’Institut Audio-visuel de l’Université Pompeu Fabra de Barcelone, au sein du « Digital Arts Master and Postgraduate Programme of Musical Composition with New Technologies » de cette Université. Il est également impliqué dans le développement de technologies, logiciels et électronique pour divers artistes comme Kris Verdonck.
Chapter I nous emmène à la découverte d'une entité non identifiée, d'un objet mystérieux émettant sons et lumières. L'installation opère formellement sur des registres narratifs, audiovisuels, informationnels et plastiques.Projet produit avec le soutien de LABoral lors d'une résidence d'artiste à iMAL.

C’est l’histoire d’un ordinateur qui à la suite d’une altération électronique, décide de libérer les autres machines. Opérant sur des registres audiovisuels, narratifs, informationnels et plastiques, Félix s’exprime avec une intégration étudiée de médiums (animation en image de synthèse, son, texte, sculpture électronique et réseau) pour toucher à des questions telles que la nature de l’intelligence et le destin des êtres qui en sont dotés.

“Different ways to infinity” est un travail de science fiction qui combine différents medias. L’installation rassemble des archives imaginaires d’un laboratoire scientifique.Elle est constituée de différentes parties dont une sculpture modulaire. La sculpture est composée d’objets géométriques, de dodécaèdres rhombiques, polyèdres qui font partie de la famille des «Space-filling polyhedra» : une forme capable de s’imbriquer avec elle-même pour ainsi remplir entièrement l’espace à l’infini. Ces formes de dodécaèdres rhombiques fonctionnent dans l’installation comme une sorte de générateur de sculptures géométriques. Elles ont en effet un immense potentiel combinatoire pour créer des agglomérations. Ces dodécaèdres sont aussi dotés des comportements réactifs, grâce à des arêtes lumineuses. Face à ce système générateur de sculptures, l’auteur a conçu pour l’exposition une configuration, un assemblage, qui exploite les capacités dramatiques et formelles de cette construction géométrique. Ainsi, il utilise un algorithme pour produire un flux aléatoire de lumières. Ceci va brouiller la perception de la géométrie de l’objet, qui ne sera dévoilée que progressivement, grâce à l’interaction du visiteur avec la sculpture. Dans le projet l’artiste recrée une mythologie personnelle pour explorer les limités du réel, à la recherche de la frontière entre magie et science.

“Different ways to infinity” est un travail de science fiction qui combine différents medias. L’installation rassemble des archives imaginaires d’un laboratoire scientifique. Elle est constituée de différentes parties dont une série de pièces inspirées de la théorie du chaos. Un synthétiseur, qui reprend parmi d’autres, la première démonstration physique de l’existence du chaos (Circuit de Chua). Le signal qui en résulte est visualisé sur des oscilloscopes. Le synthétiseur est automatisé grâce à des moteurs. Il est ainsi capable de manipuler les paramètres de modulation en temps réel pour ainsi « rentrer et sortir » du chaos à l’infini. Le résultat visuel lorsqu’il atteint le chaos est celui des « attracteurs de Lorentz », des formes fractales. Cette partie sur le chaos est complétée par des impressions numériques et des animations 3d qui reprennent des expériences imaginaires dans le champ de la dynamique des fluides. Cet ensemble de travaux converge dans une approche de l’infini par la complexité.

