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Nathalie Joiris

« Formée à la sculpture monumentale à l’École Nationale Supérieure des Arts Visuels La Cambre à Bruxelles et à l’architecture à l'East London University, Nathalie Joiris (1964, Ixelles) aime à investir l’espace de façon imposante. Son travail se singularise par une certaine monumentalité et l’intégration de végétaux vivants. À travers la mise en situation du végétal, elle s’interroge sur l’homme et son rapport au monde. Son travail joue pleinement la carte allégorique et s’impose autant par ses qualités techniques et esthétiques que par sa faculté à nous faire réfléchir. » Olivier Duquenne dans le cadre de l'exposition « Arbre(s) », Maison de la Culture de Namur, 2008. Parallèlement au développement de ce travail de sculptures évolutives dans l'espace, elle réalise des montages infographiques de sculptures imaginaires, de projets de sculptures monumentales in situ ainsi que des courts vidéo-montages. Depuis quelques années, dans la continuité de sa démarche générale, seule ou en collaboration avec l'artiste numérique Michel Cleempoel, elle élabore des sculptures interactives utilisant le végétal vivant, le son (textes écrits et contés), des résistances chauffantes, et plus récemment le vent.

Contact :
Michel Cleempoel
rue potagère,171
1210 Bruxelles
+32(0)476 93 07 67
nathaliejoiris@gmail.com
123 ... piano

123 ... PIANO, est une installation interactive qui repose sur la matérialisation du vent, tout particulièrement celle du croisement de courants d’airs dans un espace. Conçue pour être présentée au sol, cette installation est composée d’une surface de panneaux de bois de couleur noire, d’une série d’objets provoquant du vent (ventilateurs de différentes tailles et voltages, moteurs à parois mobiles), d’une résistance chauffante et de petites boules de soie. Le spectateur est convié à se déplacer autour de la pièce. Grâce à une série de capteurs, les déplacements du visiteur sont détectés lui permettant d'allumer certains ventilateurs, d'en éteindre d’autres, de faire pivoter certaines parois pour, à sa guise, orienter les boules vers un endroit ou un autre de l’espace. Au prime abord, il s’agit d’un simple jeu ludique et poétique. Cependant, le spectateur, en entrant dans le lieu, enclenche un compteur qui, au bout d’un certain temps met fin à la scène, fait pivoter les ventilateurs de telle manière à repousser les flocons de soie vers le centre où, au contact de la résistance chauffante devenue incandescente, ils s’enflamment pour disparaître. Cette pièce est née du désir de parler des femmes dans le monde qui ne peuvent décider de leur vie et passent sans transition du statut de petite fille à celle de mère. La matérialisation des courants d’air en temps direct ou différé à l’aide de ces petites boules de soie me permet d’effleurer le sujet. Une manière métaphorique d’évoquer l'impact physique et social de ce passage: dualité par excellence où cohabitent à la fois tensions douces, joyeuses, fatalistes, mortelles. Installation modulable en fonction des lieux d'exposition. Dimensions minimum : 4x4 mètres - maximum : 6x6 mètres

type de projet : Installation
état d'avancement : En cours
diffusions : MEDIATINE, dans le cadre d'une exposition personnelle, 2013 (Bruxelles)
équipe de production-réalisation : Nathalie Joiris, Paulo Carlos Ferreira dos Santos (ingénieur)
copyright : Sous licence Creative commons
soutien(s) de la FWB : Aide à la conception en 2011